16 novembre 2022

Interview de Nicolas, référent handicap chez YSEIS

Pour commencer, peux-tu nous expliquer simplement ta vision du rôle de référent handicap ?

En quelques mots, le travail du référent handicap s’articule autour des deux axes principaux que sont l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi.

Mais il y en a un troisième tout aussi fondamental qui consiste à sensibiliser, informer et échanger avec les collaborateurs sur le handicap en entreprise dans sa globalité.

Pourquoi avoir créé un poste de Référent handicap chez YSEIS ? Vous êtes aujourd’hui 90 collaborateurs, et l’obligation ne concerne que les entreprises de plus de 250 salariés ?

Sans trop m’étendre, Il y a une première raison qui s’inscrit dans la genèse même d’YSEIS. Mais nous nous sommes également rendu compte que le sujet était encore mal connu, et qu’un certain nombre de clichés lui menaient la vie dure.

Alors quand on sait que presque 1 français sur 2 sera confronté à une situation de handicap temporaire ou permanente au cours de sa vie, on ne va pas attendre d’être 250 pour se sentir concerné et mettre en place des actions.

En tant que Responsable recrutement, comment abordes-tu la question du handicap ?

En tant que recruteur j’aborde le handicap sous l’angle de l’inclusion et de la non-discrimination. 80% des handicaps sont invisibles, et le choix des candidats d’aborder ou non le sujet lors du processus de recrutement est absolument personnel.

Notre rôle est de mettre en place un cadre permettant à chaque postulant, en situation ou non de handicap, d’avoir dès le départ accès aux mêmes ressources pour décrocher le poste.

Cela passe par le mode de rédaction de nos annonces, le choix des outils de diffusion, ou encore la présentation de notre politique handicap lorsque nous abordons la philosophie de notre entreprise lors des entretiens.

Il est essentiel que chacun se sente à l’aise, dans son choix d’évoquer ou non son éventuel handicap, selon ses convictions personnelles.

Yseis a-t-elle mis en place des solutions spécifiques dans le cadre du développement de sa politique handicap ?

Nous avons avancé sur les possibles aménagements de postes de nos collaborateurs, aussi bien en termes de matériel que de temps.

Nous avons aussi et surtout mis en place 2 mesures pour aller encore plus loin dans notre démarche :

  • L’aménagement et de la rémunération du temps de travail consacré aux nombreuses démarches liées à la RQTH (rendez-vous médicaux, administratifs…).
  • La création d’un fond social pour la prise en charge des frais personnels liés au handicap, et non remboursés par les organismes de santé.

Des outils dont nous sommes fiers, mais ce n’est que le début, et nous réfléchissons déjà aux prochains qui pourront voir le jour !